« La coupe est pleine ». C’est le cri du cœur que lance la fédération des centres sociaux qui, malgré de multiples interpellations depuis plusieurs mois n’est pas entendue par le gouvernement et a décidé de lancer une grande campagne de mobilisation qui se traduira, dans le Finistère, par un rassemblement le mercredi 31 janvier, place de la Liberté à Brest.
Mais, depuis la crise de 2008, ils sont confrontés à un double phénomène : les besoins augmentent et les financements se réduisent. A un moment, l’équation devient insoluble.
Parmi les éléments qui pèsent sur les dépenses des centres sociaux, on peut citer notamment, une flambée des prix de l’énergie, d’environ 200%, qui frappe directement des structures qui doivent chauffer leurs locaux, souvent anciens. A cela il faut ajouter l’inflation.
Les centres sociaux sont également confrontés aux difficultés de recrutement dans les métiers de la petite enfance. Certes, des revalorisations salariales ont été annoncées. Mais elles ne sont pas assez importantes pour rendre ces carrières plus attractives, mais surtout, les centres sociaux ne perçoivent aucune aide pour les appliquer à leurs salarié-es.
La crise est si profonde que le mouvement du 31 janvier ne vise pas uniquement à demander une participation financière accrue de la part de l’État. Elle est bien sûr nécessaire et la fédération des centres sociaux l’estime à 65 millions d’euros.
Mais au-delà, c’est un appel à la coresponsabilité qu’elle lance. Car les enjeux de cohésion sociale, de lien social, d’émancipation, de justice sociale ou de démocratie ne sont pas l’apanage des centres sociaux mais doivent être portés par l’ensemble des acteurs publics.
Les rassemblements du 31 janvier ne seront qu’une étape dans la mobilisation. En effet, le réseau des centres sociaux annonce d’ores et déjà un nouveau rendez-vous national de la cohésion sociale fin février début mars. Il appelle l’ensemble des ministères concernés, ainsi que les Caisses Nationales d’Allocations Familiales et d’Assurance Vieillesse et les associations d’élu-es à se retrouver pour « repenser les conditions de la coopération et un modèle économique en cohérence avec le sens et l’approche du projet centre social à plus long terme ».
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