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L’enjeu du vote du 5 octobre 

A quoi bon, jeudi, aller voter pour deux textes, l’un stratégique et l’autre programmatique, alors qu’ils ont tous les deux, été adoptés à l’unanimité par le bureau national le 5 septembre, seraient tentés de se demander les adhérent.es du PS ?

C’était tout l’objet de l’Assemblée générale de présentation qui s’est tenue le 29 septembre à Morlaix, en présence d’Hélène Geoffroy, présidente du Conseil national, et Christophe Clergeau, député européen, qui ont participé à la rédaction de ces textes. Et la réponse est : oui, il faut venir voter pour ces textes.

Unanimité du bureau national

Tous deux se sont félicités de cette adoption unanime du Bureau national. « C’est une bonne nouvelle car ces deux textes constituent le point de départ de la campagne des Européennes. Nous sommes ensemble dès le premier jour » s’est réjouis Christophe Clergeau tandis qu’Hélène Geoffroy insistait sur la capacité des Socialistes à surmonter les crispations du congrès de Marseille. « Nous avons démontré notre capacité à écrire un texte en commun, tant sur les aspects programmatiques que stratégiques ».

Cette unité est d’autant plus importante que le contexte dans lequel se déroulera cette élection est favorable aux projets des Sociaux-démocrates. En effet, depuis des années les Socialistes expliquent que l’Europe n’est pas le problème mais la solution. Or, pour cette campagne, les candidates et candidats socialistes pourront s’appuyer sur des exemples concrets. Comme la proposition du commissaire européen socialiste Nicolas Schmidt qui vise à imposer une présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes. Ou le plan de relance qu’a proposé Pédro Sanchez. Ou le green deal largement inspiré par le PSE.

Une Europe souveraine et protectrice

« Le projet que nous allons voter jeudi s’appuie sur deux idées fortes » a résumé Christophe Clergeau : nous voulons une union européenne souveraine et puissante, et protectrice pour les citoyen.nes européen.nes »

Cette élection européenne sera importante, pour l’Europe, pour la France et pour les Socialistes a insisté Hélène Geoffroy. Car elle intervient à un moment où la guerre fait rage à nos frontières, en Ukraine, et où l’extrême-droite a le vent en poupe et participe à plusieurs gouvernements, avec la droite, en Italie ou en Suède, ou progresse en France, en Espagne ou en Allemagne. « Nous devons faire entendre la voix singulière des Socialistes en Europe et renforcer le groupe du PSE »

Seuls les socialistes peuvent porter l’Europe souveraine et protectrice. « C’est ce que les citoyens attendent. L’extrême droite nationaliste ne veut pas de souveraineté européenne et les Libéraux, par pure idéologie, sont incapables de mettre en place les protections » a rappelé Christophe Clergeau.

L’Europe, c’est complexe

Les Socialistes savent qu’il ne faut pas s’attendre à une campagne tranquille et qu’il faudra savoir faire preuve de pédagogie pour démonter les idées reçues, car comme l’a rappelé le secrétaire fédéral aux conventions, Jacques Le Roux, « L’Europe c’est complexe ».

« Dans l’esprit de nombreux salariés, l’Union européenne est synonyme de baisses de salaires » a alerté Marylise Lebranchu. « Il faut aussi faire attention à l’idée selon laquelle le budget antisocial de Macron est dicté par la commission européenne. »
« Nous devrons avoir le courage de dire comment nous allons réaliser l’Europe de la défense » a insisté Jérôme Calmels.

« Les agriculteurs et les pêcheurs ont bien compris l’importance de l’Union européennes mais les salarié.es n’en ont pas encore saisi toute l’importance » a souligné Jean-Luc Fichet.

Le vote du 5 octobre sera, pour les Socialistes, le premier moment de la mobilisation pour les élections européennes du 9 juin 2024, dans l’unité. Avant de passer au choix des candidat.es puis à la campagne électorale que les Socialistes bretons aborderont, selon l’expression du premier secrétaire fédéral Tristan Foveau « avec détermination et enthousiasme ».

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