Site icon Fédération du Finistère du Parti socialiste

L’Europe, ici, c’est concret 

Et vous, quelle image utiliseriez-vous pour décrire l’Europe ? C’est l’exercice qui était proposé à la cinquantaine de personnes qui ont participé à la première réunion publique de la campagne des Européennes dans le Finistère, le 12 avril, au patronage laïque du pilier rouge, à Brest.

Animée par Frédérique Bonnard, 16e sur la liste « Réveiller l’Europe » et Murielle Laurent, qui occupe la 6e place, ce moment d’échanges a permis d’évoquer l’Europe du quotidien, celle qui permet de financer les grandes infrastructures, les aménagements ruraux et urbains ou d’accompagner les demandeurs d’emploi.

Brest est, par nature, européenne

Le destin de Brest est naturellement lié à la construction européenne pour des raisons géographiques mais aussi historiques. « Brest est, par nature, européenne » a rappelé Frédérique Bonnard.

Concrètement, comment se traduisent les politiques européennes dans la cité du Ponant ? Ce sont des pistes cyclables, des équipements de transport collectif, comme le tramway ou le téléphérique, la réhabilitation des Capucins pour en faire la plus grande place publique couverte d’Europe, la rénovation énergétique de logements ou de bâtiments publics, l’aménagement de cours d’écoles ou l’installation de panneaux voltaïques, la lutte contre la pollution des eaux de la rade, l’aménagement d’infrastructures pour éviter les inondations…

Mais l’intervention de l’Europe se concrétise aussi par des actions dans le domaine de la formation et de l’accompagnement des demandeurs d’emploi grâce au FSE (Fonds social européen), comme l’a expliqué Bernadette Abiven, vice-présidente de Brest métropole chargée des ressources humaines, de l’emploi et de l’insertion. Depuis 2006 les marchés publics de la collectivité incluent une clause sociale. Les entreprises qui postulent s’engagent à recruter des personnes en parcours d’insertion accompagnées notamment par le SATO (Service d’Aide par le Travail Occasionnel) qui depuis 1985 aide des personnes à s’insérer dans le marché du travail et bénéficie de fonds européens.

Le paradoxe des financements européens

L’Europe est partout et pourtant, son action n’est pas toujours connue. « L’Europe, même quand elle finance une part importante des projets ne vient pas aux inaugurations » a rappelé Frédérique Bonnard pour expliquer ce paradoxe.

Murielle Laurent, maire de Feyzin dans le Rhône, a même précisé, qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, le président du conseil régional, Laurent Wauquiez, donne l’impression de financer de nombreux projets en « oubliant » de préciser qu’ils sont financés en grande partie par des fonds européens.

Pour une Europe plus sociale, plus démocratique, plus solidaire

Les élections européennes doivent donc, aussi, être l’occasion de mettre en valeur cette dimension essentielle des politiques publiques. D’autant que ça arrange bien les extrêmes qui préfèrent dénoncer la bureaucratie de Bruxelles au lieu d’admettre que le projet européen est par nature démocratique et social. « L’Europe, c’est avant un projet de paix, de liberté et de démocratie » a rappelé François Cuillandre.

« Le fonctionnement de l’Union européenne n’est sans doute pas parfait et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la gauche veut remporter les élections du 9 juin pour infléchir sa politique vers plus de social, plus de démocratie, plus de solidarité ».

Un moment privilégié pour s’intéresser à l’Europe

La campagne des Européennes offre une occasion unique de s’intéresser à cette institution, à l’origine de 80% de nos lois et nos règlements.

« Il est temps de s’intéresser aux milliards d’euros qui arrivent sur nos territoires » ont insisté Frédérique Bonnard et Murielle Laurent. Il est temps de s’intéresser à la manière dont cette institution s’occupe de la sécurité de nos aliments et de nos biens de consommation, nous protège du terrorisme, notamment cyber, de la destruction massive de l’environnement, de l’accompagnement des salariés qui travaillent dans les industries en reconversion. Qui va nous protéger des catastrophes climatiques ? Qui va nous aider à maîtriser l’intelligence artificielle si ce n’est pas une Europe de gauche, ancrée sur les territoires qui démontre quotidiennement sa capacité à et surtout une Europe de gauche ? »

Quitter la version mobile