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Pour une Europe féministe

Dans cette tribune, Frédérique Bonnard-Le Floc’h rappelle que le combat pour l’égalité femmes/hommes passe par l’élection d’une majorité de gauche au parlement européen. 

 

« Illégal jusqu’en 1975, le droit à l’avortement est désormais inscrit dans la Constitution ! Il y a quelques mois les adversaires de ce droit essentiel croyaient pouvoir s’appuyer sur l’exemple américain pour repasser à l’offensive et le limiter chez nous. C’était sans compter sur la détermination des parlementaires de gauche.

Cette inscription replace notre pays comme l’un des pionniers dans le combat pour les droits des femmes. Partout ailleurs, les féministes pourront s’en inspirer pour exiger de leurs parlements qu’ils imitent le nôtre.

Cette victoire en appelle d’autres, en France, en Europe et dans le monde

Mais cette victoire en appelle d’autres, en France, en Europe et dans le monde car la bataille culturelle engagée par l’extrême-droite autour des droits des femmes se joue à l’échelle internationale. Les mouvements visant à cantonner les femmes au rôle de « bonnes mères de famille » diffusent leur idéologie dans tous les pays.

Les droits des femmes seront au cœur de la campagne pour les élections européennes pour les candidates et les candidats figurant sur la liste menée par Raphaël Glucksmann. Les Socialistes européens, qui viennent d’adopter leur programme ce week-end à Rome, placent ce combat parmi leurs priorités avec deux axes principaux.

D’abord la réduction des écarts de rémunérations et de pensions entre les genres d’ici à 2030 en adoptant des mesures contraignantes contre les entreprises ou les administrations qui refusent d’appliquer le principe « à travail égal, salaire égal ».

Ensuite la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Dans la foulée de l’accord trouvé entre le Parlement européen et le Conseil, nous ferons pression pour l’adoption rapide d’une directive sur les violences sexistes et pour que la violence à l’égard des femmes devienne un délit au niveau européen, et nous continuerons à défendre le principe de « seulement un Oui est un Oui ».

le combat contre les dominations est essentiel pour une société de progrès humain

Il nous reste trois mois, à partir du 8 mars, journée internationale des droits des femmes pour défendre nos propositions, pour expliquer que garçons et filles disposent des mêmes droits et des mêmes aptitudes pour choisir leur orientation professionnelle, pour démontrer que c’est bien dès le plus jeune âge que se construisent les préjugés de genre. Bref, pour convaincre que le patriarcat n’est pas une fatalité et que le combat contre les dominations est essentiel pour une société de progrès humain. »

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