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Une victoire contre l’ubérisation du travail !

Le 11 mars les états membres ont validé l’accord obtenu en trilogue (commission, parlement, conseil) sur la directive « travailleurs des plateformes » portée par le commissaire européen Nicolas Schmit. Seul Emmanuel Macron s’est opposé à cette directive qui concerne pourtant près de 30 millions de travailleurs européens.

« Désormais nous allons pouvoir combattre plus efficacement le faux travail indépendant et ainsi mettre un terme à l’extension de l’exploitation » s’est félicitée l’eurodéputée Aurore Lalucq. « C’est le retour à la norme : il y a 20 ans, le recrutement des livreurs se faisait sur une base évidente, celle du contrat de travail et tous les droits qui y sont attachés. Les chauffeurs Uber et livreurs Deliveroo sont clairement subordonnés et leur indépendance est parfaitement fictive, comme l’ont rappelé de nombreuses décisions de justice ».

Il y a un an, Nicolas Schmit présentait son projet de directive dans un webinaire du Parti Socialiste organisé dans le cadre de la convention nationale consacrée à l’Europe. Il expliquait comment son projet s’inscrivait dans le combat des sociaux-démocrates pour lutter contre l’ubérisation du travail.

« Cette directive a été adoptée par le parlement. Mais il reste à convaincre le conseil. Et là, la France freine des quatre fers, adoptant une position extrêmement favorable aux plateformes soutenant l’idée qu’il vaut mieux des emplois mal payés que pas d’emploi du tout » expliquait déjà le commissaire européen. « Emmanuel Macron n’a jamais varié sur ce dossier depuis 2012 : il soutient le modèle des entreprises de plateformes, alors même que de multiples jugements considèrent que les livreurs ou les chauffeurs de VTC sont, de fait, des salariés ».

La directive ne nie pas le statut d’indépendant. Au contraire puisqu’elle leur donne de nouveaux droits, en particulier celui de s’organiser. Mais elle fait la différence entre les vrais indépendants qui ont choisi ce statut, et celles et ceux qui se le voient imposer.

L’activisme forcené d’Emmanuel Macron en faveur d’Uber n’a heureusement pas suffi pour empêcher l’adoption de cette directive. Mais il disqualifie les candidat-es de son parti pour parler d’Europe sociale.

Lire l’article publié il y a un an sur l’ubérisation du travail 

 

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