« L’Europe, et donc la France, doit prétendre non pas à un empire mais à devenir une vraie et forte union d’États démocratiques, acteurs de leur sécurité en actant la fin du parapluie américain, épris de justice sociale et capables de prendre leur place dans le concert des nations avec détermination et sans naïveté » estime Gilbert Le Bris, ancien député qui présida la délégation française à l’assemblée parlementaire de l’OTAN.
Cela a commencé dès la première campagne de Donald Trump : Le mensonge installé comme vérité, les « fakes news » alimentant le « bon peuple » dans une dérive messianique aboutissant à l’assaut du « Capitole ».
Représentant l’assemblée parlementaire de l’OTAN, lors de cette première inauguration (célébration comme disent les américains !) du mandat Donald Trump, j’ai pu constater « de visu » les allégations mensongères du nouveau président qui voyait une foule soi-disant « jamais réunie pour un tel évènement » alors que pour Barak Obama, il y avait plus du double de spectateurs !
Et si les mensonges se sont poursuivis, désormais le locataire de la Maison-Blanche a ajouté sa collusion avec la nouvelle oligarchie ploutocratique américaine. Et tout ce petit monde de nantis rêve de mettre en « coupe réglée » les zones accessibles à leurs rêves d’Empire : Canada, Groënland, Panama, Gaza… et d’autres lieux où ils ont de l’argent à faire.
Imitant la Chine qui s’agrandit, au mépris du droit international, par l’annexion d’îles, la Russie qui rêve de refaire l’URSS et d’autres qui lorgnent sur leur passé d’Empire, ottoman ou autres, les USA quittent progressivement les nations démocratiques.
Un chef mégalo, des visées territoriales, un peuple passif, sont les ingrédients nécessaires à ce type d’aventure. Et si les dictateurs se respectent entre empires, ils méprisent les nations petites et démocrates dont ils sont prêts à se partager les dépouilles
Comment le peuple américain, auquel nous devons tant par son apport essentiel à la lutte des démocraties au 20ème siècle contre l’Empire allemand ou japonais, pourra-t-il supporter un président aussi peu respectueux des valeurs qui sont, historiquement, celles datant de Georges Washington ?
Face à ce nouveau monde l’Europe, et donc la France, doit prétendre non pas à un empire mais à devenir une vraie et forte union d’États démocratiques, acteurs de leur sécurité en actant la fin du parapluie américain, épris de justice sociale et capables de prendre leur place dans le concert des nations avec détermination et sans naïveté.