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Contourner la loi SRU, c’est bafouer la promesse républicaine.

 

Il fallait l’oser : annoncer un « assouplissement » de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) quelques heures avant la commémoration du 70e anniversaire de l’appel de l’abbé Pierre de l’hiver 54 !

Dans son discours de politique générale, Gabriel Attal a attaqué à l’esprit même de la loi adoptée en 2000 qui prévoit que chaque commune doit disposer d’au moins 25% de logements sociaux. Cette loi, adoptée par le gouvernement de Lionel Jospin visait à casser les ghettos, à introduire de la mixité sociale sur l’ensemble du territoire pour en finir avec les assignations à résidence pour les plus pauvres.

Retiré de la vie publique, l’Abbé Pierre était sorti de sa réserve en 2006, précisément pour défendre cette loi, déjà menacée à l’époque à par le gouvernement de Villepin. Depuis, un consensus s’était construit sur l’intérêt de cette loi.

Le changement de mode de calcul de la proportion de logements sociaux va permettre à des communes qui n’ont pas respecté cette loi d’éviter des sanctions. Mais il ne va certainement pas favoriser la construction de logements sociaux alors que notre pays en manque cruellement : 4,2 millions de personnes souffrent de mal logement, 2,6 millions de personnes attendent un logement social et 330.000 d’entre nous, dont des milliers d’enfants, vivent dans la rue.

Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, Emmanuel Macron n’a eu de cesse d’attaquer le logement : dès l’été 2017, il a réduit les moyens des offices HLM en réduisant le montant des APL ce qui, rien que dans le Finistère représentait une baisse de 600 000 euros des fonds disponibles pour le logement social. Cette ponction sur le budget des offices HLM s’est naturellement traduite par une baisse des mises en chantier.

Tout le mouvement HLM avait prévenu le Président Macron du danger de ses mesures : En 2023, on en comptait 76 000 logements hlm en construction de moins qu’en 2022.

Pour les élu-es socialistes la loi SRU doit être appliquée pour respecter la promesse républicaine et permettre à chacun de disposer d’un logement digne, sur l’ensemble du territoire.

Le 1er février 2024

Tristan Foveau
Premier secrétaire fédéral

Jean-Paul Vermot
Président de l’UESR

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