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L’agriculture a besoin d’une Europe de gauche 

vaches dans un pré

Depuis 2018 et l’adoption de la loi Egalim 1, chaque année nous entendons le même discours de la part des gouvernements d’Emmanuel Macron : de grandes déclarations d’amour adressées au monde agricole, des menaces, voire des injonctions aux transformateurs et à la grande distribution pour qu’ils réduisent leurs marges et rémunèrent correctement les producteurs… et rien ne change. Les grandes enseignes de la distribution continuent d’imposer leurs prix et la répartition des subventions de la politique agricole commune (PAC) reste toujours aussi inégalitaire. Et le passage d’Egalim 1 à Egalim 2 n’a absolument rien changé. Sauf l’exaspération d’une profession qui s’est transformée en colère.

Voilà maintenant 7 ans qu’Emmanuel Macron est au pouvoir. 7 ans que lui et ses ministres refusent de réguler les marchés ou d’imposer des prix rémunérateurs. 7 ans qu’ils renoncent à engager la nécessaire transition écologique, en permettant, notamment, aux producteurs de produits phytosanitaires de continuer à vendre des molécules qui détruisent la biodiversité et menacent la santé de ceux qui les manipulent et des consommateurs.

L’ennemi des agriculteurs, c’est le libéralisme. Ce n’est pas l’Europe qu’il faut dénoncer, mais l’Europe libérale. Compte tenu de la concurrence mondiale, heureusement que les agricultrices et les agriculteurs européens disposent encore de la politique agricole commune. Mais la PAC doit dès que possible être réformée pour mieux prendre en compte les enjeux environnementaux et sociaux. L’Europe que les Socialistes défendent doit cesser d’être naïve : elle doit mettre en place des dispositifs garantissant que seules les productions soumises aux mêmes cahiers des charges puissent être importées sur son territoire.

Les Socialistes défendent une agriculture paysanne, qui rémunère correctement les producteurs, qui préserve la qualité des sols, qui garantisse la sécurité sanitaire des aliments, qui s’intègre pleinement dans la transition écologique. Pendant 7 ans, les gouvernements successifs ont refusé d’admettre que le modèle qu’ils soutiennent nous conduit dans une impasse. Aujourd’hui, Gabriel Attal doit enfin rompre avec la logique libérale et écouter l’ensemble des organisations agricoles, d’exploitant-es et de salarié-es, comme Louis Le Pensec, à qui nous rendions hommage il y a quelques jours, avait su le faire lorsqu’il était ministre de l’agriculture.

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