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Nous abordons ces européennes avec détermination et enthousiasme.

Tristan Foveau

Tristan Foveau, premier secrétaire fédéral du Finistère a, dans son discours d’accueil, rappelé l’engagement indéfectible des Socialistes bretons pour la construction européenne.

Chers ami, chers camarades,

Bienvenue en Bretagne, bienvenue dans le Finistère, bienvenue à Morlaix à toutes et à tous

Et bienvenue à la 1ère université de rentrée régionale des Socialistes bretons, qui en appellera je l’espère de nombreuses autres.

Un mot d’abord pour remercier très chaleureusement celles et ceux qui ont rendu cette journée possible, et en 1er lieu les permanents de la Fédération : Jean-Yves, Baba, Catherine qui ne ménagent pas leur peine à la Fédération et Linda, la permanente de l’UESR. Je crois qu’on peut les applaudir.

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Un grand merci également aux secrétaires fédéraux qui ont activement organisé cette journée : les 2 olivier, Berthelot et Galiana, Sandrine notre trésorière, Clarisse, Yves, Axel notre animateur fédéral des Jeunes Socialistes et tous les autres.

Et enfin un remerciement tout particulier à mes collègues 1ers fédéraux : Laurence et Antoine, qui animeront chacun une table ronde dans la journée et qui ont participé à cadrer nos travaux.

Un dernier remerciement et pas des moindres. Il n’a pas participé à l’organisation de cette journée. Donc ce n’est pas pour cela que je le remercie. Mais il avait une bonne excuse puisqu’il œuvrait à faire gagner le socialisme dans le Morbihan : un tonnerre d’applaudissement pour le nouveau sénateur du Morbihan Simon Uzenat.

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Ta victoire est un plaisir et une joie et elle donne une saveur toute particulière à cette journée cher Simon.

1ere édition d’une université de rentrée régionale avec l’UESR et les JS

Nous avions chers camarades bretons l’habitude d’effectuer nos rentrées fédérales en ordre dispersé, mais cette année, compte tenu du sujet abordé, nous avons jugé que nous devions donner une dimension régionale à notre université de rentrée : nous partageons toutes et tous, la même envie d’Europe, de Saint-Malo à Penmarch et de Ploudalmézeau à la Roche-Bernard.

Socialistes bretons donc Européens 

Mais surtout, nous savons que sans la Bretagne, et sans les Socialistes bretons, l’Europe ne serait pas ce qu’elle est actuellement.

Nous n’oublions pas que le traité de Maastricht, en 1992, n’a été approuvé que grâce aux voix bretonnes, à l’issue d’une campagne durant laquelle les Socialistes bretons ont fait feu de tout bois pour convaincre près de 60% des bretons de voter Oui.

Depuis, l’Europhilie bretonne ne s’est jamais démentie. Je ne peux bien sûr pas évoquer cette europhilie bretonne sans citer Marie-Jacqueline Desouches, élue brestoise qui siégea au parlement européen entre 1981 et 1984, Isabelle Thomas, de Saint-Malo, députée européenne entre 2012 et 2019 et bien sûr Bernard Poignant, qui siégea à Strasbourg entre 1999 et 2009, et présida notre délégation au parlement européen.

Nous célébrons ce mois-ci le 50e anniversaire du BREIS, inauguré le 11 septembre 1973 à Rennes par de grandes figures du socialisme breton comme Louis Le Pensec et Charles Josselin, en présence de François Mitterrand. Plusieurs années avant l’inscription des Unions régionales dans les statuts de notre Parti, les Bretons traçaient déjà la voix.

Et j’espère bien que le BREIS continuera d’être cet outil efficace de définition de la doctrine du socialisme breton et poursuivra ses travaux d’intérêt collectif

La Bretagne est profondément européenne. Nos élus locaux, quotidiennement, favorisent les coopérations culturelles, éducatives, scientifiques ou économiques.

L’Europe, pour nous, ici, ce sont les liaisons avec l’Irlande à Roscoff, qui devraient d’ailleurs se développer.

A terme, nous le savons tous, l’Europe, ici, ça sera à nouveau une des portes d’entrée vers le Royaume-Uni, lorsque les Britanniques, ayant expérimenté l’appel du grand large et tiré le bilan du Brexit, demanderont à réintégrer l’Union européenne.

L’Europe, ce sont aussi des coopérations scientifiques, en particulier dans le domaine maritime, c’est la politique agricole commune, qui a permis le formidable développement de l’agriculture bretonne et qui devra devenir un instrument de la transition écologique, ce sont aussi les fonds sociaux du FSE, ce sont les fonds européens du FEDER.

Enfin, l’Europe ce sont aussi les multiples jumelages qui permettent chaque année de multiples échanges et ce n’est pas, ici, à Morlaix, jumelée avec Würselen depuis 1976 que je vais être démenti, cher Jean-Paul, chère Marylise et cher Martin Schultz.

Bref, l’engagement européen des Socialistes bretons n’est pas à démontrer.

C’est pourquoi nous abordons la campagne pour les élections européennes de juin prochain avec détermination et enthousiasme.

Mais une élection réussie, c’est un projet, une incarnation, une équipe et une stratégie.

Un projet social-écologique

Dans leur histoire, les Socialistes se sont souvent divisés sur les enjeux européens, au point parfois de provoquer des scissions. Mais aujourd’hui, je crois qu’on peut dire que nous n’avons jamais été aussi unis sur notre projet européen.

Notre bureau national l’a adopté au début du mois et il sera soumis jeudi au vote des militants. Nous allons aujourd’hui en évoquer certains des thèmes avec nos invités sur les tables-rondes animées par Antoine et Laurence.

Et nous n’avons qu’une hâte : aller à la rencontre des électrices et des électeurs pour les convaincre de voter et de revoter pour notre projet et pour notre liste.

Nous leur expliquerons que, pour nous, l’Europe doit être un espace de protections et de solidarités.

Que l’Europe est le bon échelon pour organiser la bifurcation écologique. Qu’elle est un levier pour assurer notre souveraineté industrielle, sanitaire et alimentaire. Qu’elle doit organiser l’accueil des réfugiés et participer de notre devoir d’humanité. Que les armées européennes devront coopérer pour assurer la défense du territoire.  Que l’Europe que nous voulons construire sera féministe.

Nous leur expliquerons que nous voulons inventer les « nouvelles lumières européennes » de l’éducation et de la culture.

Et nous leur expliquerons aussi que les élections européennes sont destinées à élire des députés européens. Des députés qui rejoindront demain des groupes parlementaires européens. Et donc, que les candidats qui se présenteront sous les couleurs du PS auront d’autant plus d’influence qu’ils siégeront dans le groupe du PSE, le seul qui peut être demain le plus important au Parlement et faire basculer l’Europe.

Pour une présence de candidats bretons sur la liste

Cela m’amène donc aux candidats qui seront présents notre liste. On me dit que certains seront peut-être parmi nous aujourd’hui.

J’évoque cela parce que, depuis 2019, les socialistes bretons n’ont plus de parlementaire européen. Or, au cours du mandat qui s’achève, les deux parlementaires bretons, élus sur la liste de la République En marche ont surtout brillé par leur discrétion.

L’heure des bilans viendra mais je ne suis pas sûr que Pierre Karleskind et Marie Pierre Vedrenne se classent dans le haut du classement.

Vous comprendrez, qu’au nom de tous les Socialistes bretons, je plaide pour que des candidates ou des candidats issus de nos 4 fédérations Bretonnes figurent le plus haut possible sur notre liste.

Nous n’allons tout de même pas laisser le monopole de la représentation européenne en Bretagne aux Macronistes !

En 2019, dans notre région, le score de notre liste Envie d’Europe était, dans les 4 départements bretons supérieurs à la moyenne nationale, avec la palme pour le Finistère. Et ce avec une participation de près de 5 points supérieur au niveau national.

Il existe donc ici un réservoir de voix socialistes ici. Il ne serait donc pas illogique, compte tenu de cette réalité électorale, mais aussi de notre histoire, qu’un ou une d’entre nous puisse siéger à nouveau à Strasbourg.

Une stratégie assumée et logique

Enfin, une campagne électorale, c’est une stratégie. La nôtre a été adoptée à l’unanimité par le bureau national et sera je n’en doute pas ratifiée par les adhérents.

Attachés à l’union de la gauche, nous avons pris acte de la volonté d’une partie de nos partenaires de présenter leurs propres listes pour ce scrutin. Ce n’est pas un drame. Et cela correspond à vrai dire à la tradition des élections européennes.

Si on prend le temps de regarder de plus près les précédents scrutins, on constate que la division est la norme et l’union l’exception. Avec notre alliance avec Place Publique et Nouvelle donne nous étions plutôt précurseurs pour l’élection de 2019 qui avait vu 33 listes se présenter.

En 1999, Lionel Jospin est au pouvoir et ça n’empêche pas la gauche plurielle de partir séparée aux européennes avec le très bon score des Verts de Dany Cohn Bendit (9,72%), du PS François Hollande (24%) et même du PCF (Robert Hue presque 7%).

L’autonomie des listes peut créer une dynamique dans l’électorat qui a la possibilité d’exprimer ses choix européens simplement, sans préjuger de l’avenir de l’union de la gauche. La presse aime corréler toutes les élections. Les Français eux, ne se trompent pas d’élection.

Il serait par ailleurs illusoire de penser que la victoire aux européennes préjugerait d’une victoire à la présidentielle. Le PS réalise près de 29% aux européennes de 2004 et ça ne l’empêche pas de perdre la présidentielle en 2007. Une partie de la gauche et l’extrême droite gagnent, d’une certaine manière, le référendum sur la Constitution européenne en 2005, avec Mélenchon, Emmanuelli et Fabius en campagne pour le « non » et ça n’empêche pas la droite de gagner en 2007.

Plus proche de nous, Marine Le Pen gagne les européennes de 2019 mais perd en 2022.

Donc cette échéance ne signe pas la fin de l’union de la gauche, évidemment pas.

En revanche, nous mettons à garde tous nos amis sur le ton employé pendant cette campagne à venir. Évitons d’employer des mots malheureux, excessifs, insultants, aliénants.

Nous ne sommes pas en sucre, nous pouvons nous casser la vaisselle au visage mais notre électorat ne nous le pardonnerait pas. Des millions de Français ont voté pour nous, attendent de nous des propositions, de la sagesse, de la force. Évitons donc les embardées aussi stériles qu’inquiétantes. Nous ne sommes pas sur un ring.

L’enjeu de ces européennes est simple : parviendrons-nous à faire élire suffisamment de parlementaires de gauche et écologistes pour rompre enfin avec les logiques libérales qui ont trop souvent prévalu ? Voilà la question qui nous est posée à un moment où, partout en Europe, les formations d’extrême-droite progressent.

Cette progression n’est pas une fatalité et je nous invite à nous inspirer de la devise de la ville de Morlaix : « S’ils te mordent, mords-les ! ».

Bonne université de rentrée à toutes et tous !

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