« Nous partageons la détresse de ceux qui n’ont plus de médecin, et nous inquiétons du sentiment d’abandon qu’elle nourrit. » C’est par ces mots que 1513 élus locaux, dont 915 maires, issus de 68 départements ont exprimé leur soutien à la proposition de loi transpartisane portée par Guillaume Garot, soutenue par plus de 200 député-es, dans un texte publié dans la Tribune dimanche. Parmi eux, plus de 80 élu-es, dont 51 maires, du Finistère.
Ce texte, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, propose de réguler l’installation des médecins, comme cela existe déjà pour d’autres professions de santé. ( kinésithérapeutes, infirmiers, pharmaciens, sages-femmes, dentistes). Il ne s’agit pas de restreindre la liberté des praticiens, mais d’encourager une répartition plus équitable des soins sur l’ensemble du territoire. Une mesure nécessaire alors que la démographie médicale continue de se dégrader et que des millions de Français n’ont plus accès à un généraliste ou à un spécialiste.
Les signataires insistent : cette régulation ne sera efficace que si elle s’accompagne d’autres leviers, comme la poursuite des dispositifs incitatifs, le soutien à l’exercice coordonné, ou encore la démocratisation des études de santé. Il s’agit de garantir à tous les citoyens, qu’ils vivent en centre-ville ou en zone rurale, un égal accès à la santé.
La mobilisation des élu-es du Finistère souligne l’ampleur de l’enjeu que représentent les déserts médicaux dans le département. Pour ces maires de terrain, il est temps d’agir et de rompre avec l’immobilisme corporatiste.
« Élus de terrain, attachés à la promesse républicaine de la santé pour tous, nous appelons l’ensemble des députés à voter cette loi indispensable » concluent les signataires de cette tribune.
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