Près de 300 personnes se sont retrouvées, le 22 février, place de la Liberté à Brest, pour marquer leur solidarité avec le peuple ukrainien.
Voilà maintenant 3 ans que l’armée russe a attaqué l’Ukraine avec l’intention de renverser son gouvernement. Mais l’occupation d’une partie du territoire ukrainien dure depuis plus de 10 ans. Voilà 3 ans que les Ukrainiens résistent, grâce à leur détermination et à l’aide financière et militaire apportée par l’Union européenne et les Etats-Unis. Mais depuis l’élection de Trump à la maison blanche, les Etats-Unis risquent de les trahir, en négociant un cessez-le-feu avec Poutine, sans l’Ukraine, ni l’Europe.
Comme l’a souligné Karine Coz-Elleouet, au nom de la municipalité brestoise, c’est sous le drapeau ukrainien, qui flotte sur la place de la liberté, depuis le début de la guerre, face à celui de l’Europe, que se sont retrouvés toutes celles et tous ceux qui refusent d’abandonner l’Ukraine. Dans quelques semaines, nous marquerons les 85 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Cet anniversaire du 8 mai 1945 ne pourra pas être le même, si là-bas, et si proche de nous, en Ukraine, des hommes et des femmes sont toujours en lutte pour que leur pays vive et puisse rester debout » a insisté la première adjointe au maire de Brest.
Qui peut croire que Poutine, après avoir violé tous les traités, s’arrêtera ?
La guerre qui fait encore rage à la frontière de l’Union européenne doit cesser le plus rapidement possible. « Chaque jour de plus est un jour de trop, chaque mort de plus est un mort de trop » a rappelé, au nom de l’association Iroise Ukraine, Kris Galès. Mais la paix ne peut être décrétée dans n’importe quelle condition. « Croire qu’un cessez-le-feu basé sur le démembrement de l’Ukraine marquera la fin de la guerre est stupide ! Qui peut croire que Poutine, après avoir violé tous les traités, s’arrêtera, et même que ça s’arrêtera avec Poutine ? »
Les pays européens doivent faire preuve de lucidité et de fermeté face à la Russie, comme cet été pour les fêtes maritimes de Brest, lorsque la préfecture a interdit au Shtandart d’accoster dans un port du Finistère. Mais il faut aller plus loin et saisir les avoirs russes pour les donner aux Ukrainiens et bâtir enfin une défense européenne. Le temps où les Etats-Unis assuraient, par principe, la protection de l’Europe est révolue depuis l’élection de Donald Trump. Il faut rapidement en tirer les conséquences pour résister aux ingérences russes qui se manifestent, pour l’instant, par des opérations de manipulation de l’opinion dans chaque élection organisée dans un des 27 pays de l’UE.
La présence de l’ensemble des forces de l’arc républicain, place de la Liberté, montre que la défense de l’Ukraine reste une priorité et que nous ne les abandonnerons pas.