Elles sont les porte-paroles des collectivités locales du Finistère au comité européen des régions : Nathalie Sarrabezolles et Frédérique Bonnard font partie des 48 représentant-es des collectivités françaises qui siègent au comité européen des régions (CdR) pour le mandat 2024/2029.
« Elle n’est pas l’instance la plus connue mais elle joue un rôle important dans la construction des politiques européennes » insiste Nathalie Sarrabezolles qui y siège depuis 10 ans. A côté des organes de décisions que sont le conseil et le parlement, et de l’instance de propositions et d’application qu’est la commission, les institutions européennes comptent deux assemblées consultatives : le CESE (Comité économique et social européen) qui porte la voix des organisations syndicales, associatives et économiques et le Comité des régions qui représente les communes, départements, régions ou provinces. Les représentant-es français-es sont proposé-es par les associations d’élu-es (AMF pour les communes, ADF pour les départements et ARF pour les régions) et nommé-es par le gouvernement.
« Nous sommes systématiquement consultés sur les textes qui sont soumis au parlement et nous pouvons aussi nous autosaisir lorsque nous sentons émerger une question dont l’Union européenne devra se saisir » explique Nathalie Sarrabezolles. « Nous portons la voix des territoires pour mettre en avant leurs spécificités et leurs particularités ».
Lorsque la droite européenne a tenté de revenir sur la fin des moteurs thermiques en 2035, le comité des régions a majoritairement voté pour maintenir cette disposition, notamment grâce aux voix de représentants espagnols, qui, quelle que soit leur orientation politique, ont pu mesurer, après la catastrophe de Valence, les effets du réchauffement climatique.
Le département du Finistère a totalement délaissé sa stratégie européenne, regrettent les deux élu-es. « Pourtant, sur des sujets comme l’agriculture, la pêche ou la recherche, des décisions essentielles se prennent au niveau européen. « Il faut être présente dans les instances pour défendre nos valeurs et nos orientations mais aussi notre territoire » insiste Frédérique Bonnard.
Car l’Europe est partout : dans des programmes de lutte contre la précarité énergétique, dans les grands équipements comme les Capucins et son téléphérique à Brest, ou dans l’espace cyber de la médiathèque de Plonévez-du-Faou, la piste cyclable Audierne/Beuzec Cap Sizun, le Centre de formation départemental des sapeurs-pompiers du Finistère, à Saint Ségal ou les laboratoires de recherche de l’IFREMER pour ne citer que quelques exemples.
Frédérique Bonnard est suppléante tandis que Nathalie Sarrabezolles est vice-présidente du groupe socialiste et première vice-présidente de la commission des affaires administratives et financières.
De plus, elle a été désignée par le groupe socialiste pour le représenter au sein de l’Organe interinstitutionnel chargé des normes éthiques, créé suite au Qatar Gate mais pas encore mis à cause des pressions des groupes de droite et d’extrême-droite, alors que les socialistes ont soutenu la création de cet organisme.
Loïg Chesnais-Girard siège également au comité des régions confirmant ainsi l’engagement européen très fort de la gauche bretonne qui s’était déjà manifesté aux dernières élections européennes lorsque la région avait voté à près de 20% pour la liste de Raphaël Glucksmann. Car, si certaines et certains ne parlent d’Europe que tous les 5 ans, les socialistes s’y engagent au quotidien. Les événements organisés à l’occasion du mois de mai, qui est le mois de l’Europe, en apporteront de nouvelles illustrations.
