Que cherchez-vous ?

PARTI SOCIALISTE

Actualité

La longue marche vers l’Europe de la Justice 

Qui dit libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux dit nécessairement coopération judiciaire a expliqué Marylise Lebranchu le 15 mai en réunion publique à Morlaix.

Garde des Sceaux au moment où la France présidait l’Union européenne, Marylise Lebranchu a participé à la mise en place de la coopération judiciaire entre les pays de l’Union.

Plusieurs pays s’étaient fixés comme objectif de mettre en commun des moyens pour lutter contre les conséquences de l’Europe. « Il y avait déjà la cour de justice européenne. Mais le rôle de la CJE se limite à vérifier si tous les États-membres respectent bien les traités. C’est intéressant dans le cadre du commerce, mais pas pour lutter contre le crime organisé. C’est Elisabeth Guigou qui, avec son homologue allemande ont jeté les bases du mandat d’arrêt européen et Eurojust. Pour la première fois, en dehors de l’extradition, qui ne concernait quasiment que les cas de flagrant-délit, les pays européens coopérèrent pour la lutte contre le crime organisé, notamment les filières de travail clandestin. »

Le 11 septembre 2001 a confirmé l’urgence, pour l’Union européenne de se doter de mécanismes de coopération judiciaire contre le terrorisme qui ne connait pas de frontières.

Cette coopération visait aussi à poursuivre ce qu’on appelle « les délits astucieux » qui consistent à « jouer » sur les différents dispositifs fiscaux nationaux.

Les ministres de la Justice ont longuement négocié pour établir une liste de crimes et délits pour lesquels leurs services, et ceux des ministères de l’intérieur, coopéreraient. « Concrètement, si un pays a l’intime conviction qu’un réseau a des relais chez un de ses voisins, il peut saisir Eurojust ».

« Il n’a pas été facile d’établir cette liste » s’est souvenue Marylise Lebranchu. « L’Irlande, par exemple, ne voulait pas entrer dans le dispositif. Ils voulaient qu’on s’engage à poursuivre les médecins irlandais qui pratiquaient des avortements, ce que nous avons évidemment refusé » a précisé l’ancienne Garde des Sceaux.  Sur un autre registre, l’Italie, sous la pression de Silvio Berlusconi, ne voulait pas que les délits financiers soient inscrits dans la liste.

Sous couvert de « patriotisme », plusieurs candidat-es s’opposent aux coopérations judiciaires, et refusent de partager des informations avec d’autres pays. « Mais, si nous voulons être efficaces, nous n’avons pas le choix » a insisté Marylise Lebranchu. « Les réseaux de traite des êtres humains, qui font venir des migrants sur notre territoire sont extrêmement bien organisés et c’est grâce au parquet européen et à la coopération européenne que certains d’entre eux ont pu être démantelés. On doit tout mettre en commun à partir du moment où on a ouvert les frontières. »

En savoir plus sur Eurojust 

Derniers Articles

Actualité

Dès l’annonce de l’accord du Nouveau Front Populaire, Mélanie Thomin, investie dans la 6e circonscription du Finistère, a déposé sa candidature en préfecture. La...

Législatives 2024

Le conseil national du PS a adopté à 95% le contrat de législature du nouveau Front Populaire. Une seule priorité pour le gouvernement du...

Actualité

Après s’être fait élire sur la promesse de réduire l’influence de l’extrême-droite, Emmanuel Macron a pris, en provoquant des législatives anticipées, le risque insensé...

D'autres articles qui pourraient vous intéresser

Européennes 2024

Raphaël Glucksmann animera son deuxième meeting de campagne le samedi 13 avril, à 15h00 au Zénith de Nantes   S’inscrire pour le meeting S’inscrire...

Actualité

Pour la première fois, les Socialistes des 4 fédérations bretonnes organisent une université de rentrée commune les 29 et 30 septembre au Sew à...

Européennes 2024

Si comme nous vous voulez  construire une Europe démocratique, sociale, écologique, féministe, solidaire et puissante vous pouvez rejoindre le comité de soutien à la...

Actualité

Le congrès des Jeunes Socialistes, (JS) dans le Finistère, s’est terminé le 7 avril par l’élection de sa première équipe fédérale (*) : Axel Fachus...