« Nous devons toutes et tous être des démocrates de combat ! » C’est le message délivré par Raphaël Glucksmann le 25 mai à Brest aux près de 900 personnes venues participer à son meeting régional. A 15 jours du scrutin du 9 juin, la tête de liste « Réveiller l’Europe » s’est engagée devant les Bretonnes et les Bretons à ne rien céder à l’extrême-droite.
A trop jouer avec le feu, souvent, on se brûle. C’est ce que découvre la majorité présidentielle qui croyait avoir trouvé la martingale idéale pour se maintenir au pouvoir : apparaître comme la seule alternative à Marine Le Pen. Mais, au lieu de faire barrage à l’extrême-droite, cette « stratégie » lui a déroulé le tapis rouge comme l’a dénoncé la maire de Rennes Nathalie Appéré. A force de faire croire qu’il n’y a que deux choix possibles, les électrices et les électeurs finissent, fatalement, par tester les deux.
Malgré toutes les mises en garde, le pouvoir persiste, notamment avec le débat Gabriel Attal Jordan Bardella qualifié de « scandale démocratique » par François Cuillandre.
Car, et c’est tout l’enjeu de cette campagne européenne, d’autres choix sont possibles. Nous ne sommes pas condamnés à devoir choisir entre le libéralisme et le nationalisme. « Et surtout, les électrices et les électeurs attendent qu’on leur parle d’Europe » a insisté Frédérique Bonnard. La candidate sillonne depuis des semaines l’Ouest breton, pour évoquer, notamment, la PAC avec des agriculteurs, Erasmus avec des jeunes ou les fonds de cohésion avec des mères célibataires qui ont besoin de crèches à horaires atypiques.
Parler d’Europe c’est aussi, comme l’a fait Aurore Lalucq, dénoncer les postures du gouvernement et en particulier celles du ministre de l’économie Bruno Lemaire. Entre ses déclarations d’intentions et la réalité, il y a souvent un gouffre, en particulier en matière fiscale. « Ce que Bruno dit n’est pas toujours ce que Bruno fait »
Une autre voie, sociale et écologique, renouant avec les ambitions des pères fondateurs est possible. Mais, a prévenu Raphaël Glucksmann, si elle est ambitieuse, elle est aussi exigeante. Elle suppose une certaine radicalité, des ruptures nettes avec les dogmes libéraux pour qu’enfin l’Europe s’affirme comme une puissance mondiale et cesse de dépendre des Etats-Unis pour sa défense, de la Chine pour son industrie ou des pétromonarchies et de la Russie pour son énergie.
« Il se passe quelque chose de beau » a confié Raphaël Glucksmann qui enchaîne les déplacements dans tout le pays. « Partout, on voit la même flamme, la même attente, la même espérance à 15 jours du scrutin. Une envie que la gauche reprenne sa place dans la vie publique. »
Aux Bretonnes et aux Bretons, qui, comme l’a souligné le premier secrétaire fédéral Tristan Foveau, ont toujours su répondre présents pour faire avancer la construction européenne, de se mobiliser pour « Réveiller l’Europe » et permettre à Frédérique Bonnard de les représenter, dès le 9 juin au parlementent européen.
Voir les photos du meeting : https://www.ps29.org/actualite/meeting-regional-de-brest-le-25-mai-2024/