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PARTI SOCIALISTE

Cap Finistère

L’émancipation par l’éducation

Annie Loneux

Pour Annie Loneux, élue municipale à Plouégat-Guerrand, et ancienne vice-présidente de Morlaix communauté à la culture, l’engagement au PS est apparu comme une évidence pour promouvoir les services publics, facteurs d’émancipation et de justice sociale.  

Très jeune j’ai reçu une « éducation politique »

Comment es-tu devenue socialiste ?

Par ma famille. Mes parents étaient militants socialistes et très jeune j’ai reçu une « éducation politique » qui m’a fait prendre conscience très tôt de l’impérieuse nécessité du combat politique avec un engagement dans un parti de gauche et dans un syndicat pour lutter contre les injustices sociales

Ma mère était directrice d’école et l’émancipation par l’éducation était pour elle un élément fondamental de ce combat. Je l’ai plusieurs fois accompagnée chez des parents d’élèves après l’école pour les convaincre de laisser leurs enfants poursuivre leurs études et en particulier leurs filles destinées à rester à la ferme.

Mon père était internationaliste et bien qu’ayant été prisonnier en Allemagne, et sans doute pour cette raison, pacifiste et européen.

Je suis reconnaissante à mes parents de m’avoir donné cette éducation car la vie est plus facile quand on poursuit un idéal. J’ai eu la satisfaction d’avoir transmis à ma fille ce sens de l’engagement pour une société solidaire. Elle exerce des responsabilités au SGEN-CFDT.

En terminale j’ai adhéré aux JSU (les jeunes du PSU)

Le programme commun de gouvernement

Dans quel contexte as-tu rejoint le PS ?

Ça s’est fait tout naturellement. En terminale j’ai adhéré aux JSU (les jeunes du PSU)

J’ai choisi l’enseignement et au début de ma carrière j’ai été déléguée jeune du SNI (syndicat National des instituteurs). La défense du service public étant un point fort de mes engagements.

A cet héritage familial se sont ajoutés des événements marquants qui m’ont confortée dans mes engagements, comme mes premières manifestations où j’ai défilé contre la guerre d’Algérie.

Puis vint mai 68. Je garde en mémoire de cette période, une réflexion collective de fond sur nos pratiques pédagogiques.

Je me souviens aussi d’un grand meeting à Pantin pour célébrer l’union de la gauche et l’adoption du fameux Programme Commun, avec François Mitterrand, Georges Marchais, Robert Fabre … et Enrico Berlinguer le brillant leader communiste italien.

C’est en 1975 que j’ai adhéré à la section socialiste de Meaux puis nous avons créé une section dans ma commune, à Claye-Souilly. A l’époque le PS était animé par les controverses entre les différents courants !

En 1980 j’ai été détachée en République Centrafricaine où j’étais directrice de l’école française. Les 45 nationalités différentes de mes élèves issus de tous les continents m’ont rendu passionnante l’animation de la vie scolaire intégrant la prévention du racisme.

Nous avons créé une section à Bangui mais à l’étranger une obligation de réserve s’imposait et nous ne devions pas nous mêler de politique locale mais notre section avait l’honneur de rencontrer en petit comité toutes les personnalités françaises en visite officielle.

Nous militions également pour l’élection des représentants à l’association des Français de l’étranger (ADFE). Après un séjour de 9 ans en Centrafrique j’ai été nommée à Djibouti où il y avait aussi une section socialiste.

Nous sommes rentrés en France en 1998 et j’ai rejoint la section de Lanmeur. J’ai participé aux campagnes cantonales de Jean-Luc Fichet, en tant que mandataire financière.

J’ai été pendant 9 ans déléguée de la 4e circonscription. J’ai, pendant cette période, participé aux universités d’été à La Rochelle, et aux congrès nationaux, à Dijon et au Mans

A la retraite en 2001 j’ai été élue au conseil municipal de ma commune de Plouégat-Guerrand, où j’en suis à mon quatrième mandat ! J’ai également exercé un mandat de VP Culture à Morlaix-Communauté avec comme objectif la démocratisation de l’accès à la culture.

Lionel Jospin

Quelles lectures ou quelles personnalités t’ont inspirée ?

Les textes qui m’ont le plus inspirée sont les ouvrages de Françoise Dolto qui a consacré sa vie à la cause des enfants. L’estime de soi chez un enfant est la base d’un développement harmonieux de sa personnalité. J’avais d’ailleurs obtenu que l’école française de Djibouti, que j’ai dirigée, soit appelée « École Françoise Dolto ». Elle n’était pas qu’une psycho-pédiatre, elle était avant tout une humaniste.

J’ai beaucoup d’admiration et de respect pour des dirigeants comme Pierre Mendès-France, Michel Rocard ou François Hollande. Plus près de nous, Tanguy-Prigent, idole de mes parents, m’a aussi inspirée. Je n’oublie par Lionel Jospin qui, selon moi, fut le meilleur ministre de l’Éducation Nationale. Et bien sûr, Marylise Lebranchu, dont j’ai été la directrice de campagne, m’a aussi beaucoup apporté, ainsi que Jean-Luc Fichet qui représente nos valeurs et notre territoire au Sénat.

Pour moi, c’est l’humanisme qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs

Françoise Dolto

Quelle est ta définition du socialisme ?

Pour moi, c’est l’humanisme qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs. C’est miser d’abord sur la force du collectif contre l’individualisme. C’est promouvoir l’éducation et la culture, partout, pour toutes et tous, et réduire les inégalités. Et pour y parvenir, il faut préserver et développer les services publics. Ça passe par l’exercice du pouvoir, tant au plan local que national et donc par l’élection d’élus attachés aux valeurs de justice sociale et d’égalité et attentifs à la promotion des services publics.

Quels est ta meilleure anecdote de militante ?

Au cours des vacances scolaires de 1981 je suis passée au siège du PS, rue de Solférino, pour adhérer à la Fédération des Français de l’Étranger. J’ai été reçue par la belle fille de François Mitterrand qui était permanente de la Fédération et qui s’est montrée très réservée : « Aujourd’hui tout le monde veut adhérer au PS ! » m’a-t-elle dit. J’ai dû plaider que je n’étais pas une primo-adhérente !

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