Pour Héloïse Cayre, s’engager au Parti Socialiste, c’est s’inscrire dans une longue histoire de lutte pour l’égalité sociale et la tolérance.
C’est le Parti Socialiste, pour ces valeurs d’égalité et de tolérance, et pour ce qu’il a accompli, qui correspondait le mieux à mes convictions.
Comment es-tu devenue socialiste ?
Je ne viens pas d’une famille de gauche. Dans mon cheminement, j’ai d’abord compris que je n’étais certainement pas de droite. Et donc, tout naturellement, j’en suis arrivée à la conclusion que je devais donc être de gauche. En même temps j’ai suivi des études d’Histoire et j’ai découvert ce qu’ont fait les Socialistes depuis le 19e siècle. Donc, au sein de la gauche, c’est le Parti Socialiste, pour ces valeurs d’égalité et de tolérance, et pour ce qu’il a accompli, qui correspondait le mieux à mes convictions.
Quel événement t’a poussé à adhérer ?
J’ai participé aux primaires de 2017 et j’ai vraiment trouvé formidable, alors que je n’étais pas adhérente, de pouvoir donner mon avis. J’ai d’ailleurs donné un coup de main pour tenir le bureau de vote. C’est là que j’ai rencontré la secrétaire de section de Landivisiau Eliane Auffret.
En 2020, alors qu’elle préparait une liste pour les municipales, elle m’a proposé de rejoindre son équipe. C’est à ce moment que j’ai adhéré. J’avais envie de m’engager. C’est une chose d’étudier l’histoire contemporaine, d’apprendre les grandes étapes de la vie politique, avec les manifestations et les élections, et de devenir actrice, participer au mouvement, voir, de l’intérieur, comment ça se passe.
Quelles lectures t’ont influencée ? Quelles personnalités t’ont inspirée ?
Je me souviens très bien avoir été marquée par la lecture de « Nous habitons la terre », de Christiane Taubira. Je me rappelle de sa couverture rouge et de son message qui consistait à demander à la jeunesse de s’engager pour plus de justice sociale, pour des politiques publiques fortes. J’ai été impressionnée à la fois par sa détermination et la force de ses convictions mais aussi par son style, puisqu’elle a une très belle plume.
Parmi les personnalités qui peuvent m’inspirer, je citerai des femmes comme Gisèle Halimi, Simone Veil ou Chloé Ridel, elles aussi, pour leur détermination et leur force de caractère.
Quelle est ta définition du socialisme ?
Pour moi, c’est d’abord la défense de l’intérêt général, la recherche de l’égalité, de la solidarité, le refus des inégalités, des injustices et des discriminations. Tout l’inverse de ce que défend la droite qui en arrive à remettre en cause l’aide médicale d’État (AME). C’est incroyable, dans le pays des droits de l’Homme, qu’on puisse restreindre la possibilité de soigner des gens.
Quelle est ta meilleure anecdote de militante ?
Quand on participe à une campagne électorale, je pense qu’il faut s’engager complètement, ne compter ni sa peine, ni son temps. C’est pendant les campagnes électorales qu’on apprend le plus.
Ce n’est pas à proprement parlé une anecdote mais un souvenir très fort de campagne : pendant la campagne des législatives 2022, avec Ariihee, mon compagnon, nous nous levions à 4 heures du matin pour aller coller des affiches dans la 5eme circonscription et être de retour à Brest pour aller travailler à 7h40. Le vendredi qui précède l’élection, à Landivisiau, nous étions présents jusqu’à 23h59 pour être sûrs que les affiches de notre candidate étaient visibles. Et même après minuit, nos adversaires recollaient nos affiches. C’est peut-être un détail mais ça m’a vraiment confortée dans l’idée que, décidément, je ne suis pas de droite.