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Les leçons du 21 avril

Nous nous souvenons toutes et tous de ce que nous faisions le 21 avril 2002. Un dimanche électoral ensoleillé, un premier tour qui devait annoncer, 15 jours plus tard, une victoire de Lionel Jospin, candidat de la gauche plurielle, contre Jacques Chirac.

Mais au soir de ce 21 avril, c’est Jean-Marie Le Pen qui s’est qualifié pour le second tour. Et cette qualification a totalement changé la donne. Oui, le 5 mai 2002, la France a largement voté pour Jacques Chirac. Mais c’est à ce moment que Marine Le Pen a décidé de lancer l’opération « dédiabolisation » du FN avec pour objectif la victoire de son parti à la présidentielle.

 

Marine Le Pen a passé plusieurs couches de vernis sur ce qui reste tout de même, quand on gratte un peu, un parti nationaliste et xénophobe,

Patiemment, minutieusement, méthodiquement elle est parvenue à changer l’image de son parti, à faire oublier ses origines, à cacher les éléments les plus radicaux de son programme. Elle a passé plusieurs couches de vernis sur ce qui reste tout de même, quand on gratte un peu, un parti nationaliste et xénophobe, nostalgique d’une France coloniale. Les militant-es du FN n’ont pas changé de discours vis-à-vis des Étrangers ou des Français d’origine étrangère. On leur a juste appris à ne pas le tenir devant la presse ou sur les réseaux sociaux ou à utiliser des expressions comme « Français de papier ».

Depuis ce choc de 2002, elle a aussi engagé, avec la complicité des médias du groupe Bolloré notamment, des batailles culturelles que nous n’avons pas pu et pas su contrer.

L’extrême-droite a réussi à pervertir la notion de laïcité en dévoyant ce beau principe de liberté et de tolérance pour en faire une arme de guerre contre les Musulmans.

 

L’extrême-droite a surtout réussi la prouesse d’inventer de toutes pièces la théorie du « grand remplacement » qui transforme tout étranger en menace potentielle.

Elle tente de faire passer son nationalisme étriqué pour du patriotisme alors que ces deux notions s’opposent totalement : la première ne s’appuie que sur la haine des autres tandis que la seconde repose sur l’amour des siens comme le disait Romain Gary.

L’extrême-droite a surtout réussi la prouesse d’inventer de toutes pièces la théorie du « grand remplacement » qui transforme tout étranger en menace potentielle.

Dans cette bataille culturelle, l’extrême-droite a malheureusement pu compter sur la complicité objective d’Emmanuel Macron qui avec la loi immigration a validé le concept de « préférence nationale ». Le sourire de Marine Le Pen à l’Assemblée à l’annonce du vote de cette loi a été ressentie comme une gifle par les millions de Françaises et de Français qui avaient cru faire barrage à l’extrême-droite en votant pour lui au second tour. Ce soir-là, en validant la « préférence nationale » les député-es macronistes ont fait céder une digue que nous devons rapidement reconstruire.

Le 21 avril 2002, on ne les avait pas vu venir. Le 9 juin, ne commettons pas la même erreur : mobilisons-nous contre l’extrême-droite !

Alors que les sondages annoncent que le RN pourrait recueillir près de 30 % des suffrages, cette campagne européenne doit aussi être l’occasion, pour toutes les forces de gauche, de reprendre l’offensive, de dénoncer les mensonges de l’extrême-droite et d’alerter les Françaises et les Français sur la proximité, y compris financière, de ce parti avec la Russie de Vladimir Poutine.

Jordan Bardella refuse de débattre avec les autres têtes de liste. A nous de lui imposer ce débat en rappelant que Marine Le Pen a soutenu Donald Trump et a apporté son soutien aux partisans du Brexit, que les eurodéputés RN n’ont permis aucune avancée sociale et qu’ils ont voté, à Strasbourg, pour la PAC qu’ils dénoncent dans le Finistère.

Marine Le Pen et Jordan Bardella auront beau passer du vernis sur leur programme et porter des masques, nous ne cesserons de dénoncer leurs mensonges car il en va de l’avenir de notre démocratie. Le 21 avril 2002, on ne les avait pas vu venir. Le 9 juin, ne commettons pas la même erreur : mobilisons-nous contre l’extrême-droite !

Frédérique Bonnard

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